Cependant, tout le long du
rivage, ma voix crie : "Thésée !" Les autres creux répétaient
ton nom. Les lieux où j'errais t'appelaient autant de fois que moi-même, et
semblaient vouloir secourir une infortunée.
Il est une montagne au sommet
de laquelle apparaissent des arbustes en petit nombre. De là pend un rocher
miné par les eaux qui grondent à ses pieds. J'y monte (le courage me donnait
des forces), et je mesure ainsi la vaste étendue des mers que je domine. De ce
point, car les vents cruels me servirent alors, je vis tes voiles enflées par
l'impétueux Notus. Soit que je les visse en effet, soit que je crusse les voir,
je devins plus froide que la glace, et la vie fut près de m'échapper.
Traduction Théophile Baudement
Photo et montage Isabelle Jouteur copyright ©
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