lundi 24 février 2020

Qui dit mieux ?...

Le festival Tempo Latino (http://tempo-latino.com/accueil), premier festival européen de musiques latines et afro-cubaines en Europe, a confié la création de sa prochaine affiche à Ronald Curchod, peintre et affichiste toulousain. Et voici le résultat : une dame Minotaure - une Minovache ? Une Minotauresse ?...


Et Luciano Garbati (https://www.lucianogarbati.com/), artiste italiano-argentin, fait de Persée la victime de Méduse...


Pauvre Persée... Lui qui voulait débarrasser le monde d'un être malfaisant, le voici pendant, très diminué, à la main de la Gorgone...


Du coup, qui sauvera Andromède, attachée à son rocher et menacée par le monstre marin ?...

lundi 17 février 2020

L'Art d'aimer

La Saint-Valentin est passée depuis peu et le printemps est déjà là - ou presque...
Dès lors, quelle meilleure lecture conseiller que l'Art d'aimer ?... 
Eh bien, justement, en voici une nouvelle édition, au Livre de Poche, dans la traduction de Sylvie Laigneau-Fontaine, professeur de latin à l'université de Dijon (http://sylvie.laigneau-fontaine.over-blog.fr/).
Merci à Isabelle d'avoir signé cette parution sur Facebook...

Voici la présentation qu'en fait son éditeur :

« Romains, si quelqu’un parmi vous ignore ce qu’est l’art de l’amour, qu’il lise mon poème pour s’y instruire et apprendre à aimer. »
Brillant par son humour et sa modernité, L’Art d’aimer rencontra dès sa parution aux alentours de l’an 1 apr. J.-C. un succès immense – en témoignent des extraits retrouvés gravés sur les murs de Pompéi. Ovide s’y fait le chantre de l’art subtil de la séduction et, avec une audace extraordinaire pour son époque, dispense aux jeunes gens de Rome une leçon d’amour dans les règles de l’art. Nourri d’exemples mythologiques, de conseils et de techniques pour faire naître puis entretenir la passion dans son couple, L’Art d’aimer vaudra à son auteur d’être banni de l’Empire, avant de devenir l’un des textes érotiques les plus célèbres au monde.
Édition présentée, établie et annotée par Sylvie Laigneau-Fontaine.

Bonne lecture à tous et bonne chance à ceux qui voudront passer de la théorie à la pratique...

mercredi 12 février 2020

Paulus Potter

Connaissez-vous Paulus Potter ?
Il s'agit d'un peintre néerlandais du XVIIe s (1625-1654, seulement...) qui s'est spécialisé dans la peinture animalière au point de devenir le spécialiste incontesté de la représentation des vaches, des boeufs, des veaux et des taureaux...
Voici l'oeuvre qui passe pour être son chef-d'oeuvre, et qui, en tout cas, est la plus fameuse qu'il ait peinte : Le taureau (en fait, un taurillon, mais ne chipotons pas...).

Le taureau (235,5x339), 1647, Mauritshuis, La Haye.

Ce qui a fait, entre autres, sa notoriété est sa taille (vous avez bien lu : 235,5x339), qui procure au spectateur l'impression qu'il a affaire à un véritable animal. En d'autres termes, c'est son réalisme.
Si le peintre n'est pas sorti du cadre de la peinture animalière, tendance bovine, il s'intéresse parfois à d'autres animaux : un chien, un cheval, des porcs...
Et, à l'occasion, il réunit tout ce beau monde dans une composition foisonnante comme celle-ci :

La cour de ferme, (81x115,5), 1649, Ermitage, Saint-Pétersbourg

 Voici, pour que vous puissiez vous faire une idée plus précise de ce grouillement, une vue de détail :


Les plus attentifs d'entre vous - ou ceux qui ont la meilleure vue - auront compris pourquoi le tableau est sous-titré La vache en train d'uriner...


Détail trivial qui poussa la commanditaire de l'oeuvre, la princesse Amalia von Solms, à refuser le tableau...
Et l'Antiquité, dans tout ça ? Voilà, voilà...
Paulus a peint une oeuvre qui s'en inspire explicitement - une seule... Non pas celle-ci, qui pourrait pourtant illustrer telle Bucolique de Virgile...

Paysage avec une bergère et un berger jouant de la flûte (détail), 1642-43,
Szépmûvészeti Mùzeum, Budapest

 Mais celle-ci :

Orphée charmant les animaux (67x89), 1650, Rijksmuseum, Amsterdam

Car le personnage en rouge est bien le chantre du Rhodope, entouré d'une trentaine d'animaux différents...


On y retrouve les classiques - lion, chien, bélier - mais aussi de plus exotiques comme le chameau et l'éléphant, de plus fabuleux, comme la licorne, de plus humbles comme le serpent et... la taupe, qui sort de sa galerie pour aller écouter le poète - belle preuve que si elle ne voit pas, elle entend...


Un bel échantillon du monde animal...

Et un grand merci à Angela, qui m'a prêté le catalogue de l'exposition "Paulus Potter" (Mauritshuis, La Haye,1994-95) et donné l'occasion de faire plus ample connaissance avec Paulus...





vendredi 7 février 2020

Aurore et Saturnin...



Que vois-je, Aurore aux doigts de rose ?
Tu t'es accrochée ce matin
Au cou de notre Saturnin,
Protecteur de la Ville Rose...

Si Ovide s'était douté
Qu'Aurore aimerait le saint homme
Il aurait fait connaître à Rome
Cette rencontre insoupçonnée.

Aurait-il publié la chose
Dans les Amours, dans l'Art d'aimer,
Dans ses Fastes inachevés ?
Mais non... Dans ses Métamorphoses !...