Nous voici donc, chères et chers amis d'Ovide, tous un peu relégués, tous un peu assignés à résidence, non pas à Tomes, mais 'at home'...
Je vous propose donc, puisque notre exil durera quand même plusieurs semaines, de le passer aussi loin que possible du Covid, mais au plus près d'Ovide...
Que diriez-vous, par exemple, d'un peu de lecture ?...
Les Métamorphoses, par exemple, mais dans une version que vous ne connaissez peut-être pas : celle de Thomas Corneille (1625-1709).
Entourage de Hyacinthe Rigaud, Thomas Corneille à 81 ans
De dix-neuf ans plus jeune que son frère Pierre, il connut de son temps un beau succès en tant qu'auteur dramatique, et cultiva des genres variés : comédies, tragédies, pièces à machines, livrets d'opéra... Mais c'est pour sa traduction des Métamorphoses (1697) qu'il nous intéressera aujourd'hui.
Nous avons affaire à une traduction en alexandrins rimés, qui se déploient d'une fable à l'autre avec une ampleur que nous ne trouvons pas chez Ovide lui-même. C'est que Thomas, pour attraper la rime, n'hésite pas à ajouter un hémistiche de son cru, que le poète latin n'aurait peut-être pas désavoué, mais qu'il n'a sûrement pas écrit... Bref, nous avons affaire à ce qu'on appelle un belle infidèle...
Vous voulez vous faire une idée ? Voici donc sa version de la fable de Mars et Vénus pris dans les filets de Vulcain...
D'après Métamorphoses, IV, 169-189
Oui, vous avez bien lu : 21 vers chez Ovide et 44 chez son traducteur. Mais qui ne tomberait pas sous le charme ?...
Vous trouverez l'intégralité de la traduction sur le site de la BNF (Bibliothèque Nationale de France). Voici les liens :
Bonne lecture !...
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire