La nouvelle version de Semele, l'opéra (l'oratorio ?) de Georg Friedrich Haendel (1685-1759), vient tout juste de paraître, avec à la baguette Sir John Eliot
Gardiner.
Qu'on se le dise !...
Handel: Semele, HWV 58 (Live)
par English Baroque Soloists
Opéra ou oratorio ? La question reste sans réponse depuis la création désastreuse de Semele
à Covent Garden en 1744. Attaqué par les pourfendeurs de l’opéra autant
que par les dévots l’accusant de transformer les théâtres en temples en
y jouant ses oratorios, Haendel n’a plus la cote dans la capitale
britannique. Ce faisant, il renoue avec la mythologie grecque à travers
Ovide et ses librettistes dans une œuvre destinée à satisfaire les deux
camps.
Semele renferme de très grandes pages dont, fait rarissime à l’époque, un splendide quatuor au premier acte. Mais l’échec est complet et la nouvelle œuvre tiendra l’affiche pendant quatre petites soirées seulement. John Eliot Gardiner avait réalisé un premier enregistrement de Semele à l’orée des années 1980 pour le label Erato, avec plus ou moins de bonheur. Il a remis l’œuvre sur le métier en 2019 pour une série de concerts donnés à Paris, Barcelone, Milan (Scala), Rome et à Londres où fut enregistrée cette nouvelle version le 2 mai 2019.
Gardiner remet en quelque sorte les pendules à l’heure avec cet enregistrement rendant pleinement justice à cette œuvre hybride grâce à d’excellents solistes, à commencer par la soprano Louise Alder dans le rôle-titre. On admire sa grande sensibilité, une riche palette de couleurs vocales et une expressivité touchante. Les protagonistes qui l’entourent, la mezzo-soprano Lucile Richardot, le ténor Hugo Hymas, le contre-ténor Carlo Vistoli, la basse Gianluca Buratto et quelques solistes sortant du chœur, complètent une distribution cohérente et sans faille. Inlassable découvreur de voix nouvelles, Sir John Eliot Gardiner insuffle un bel élan à cette œuvre au destin malheureux. Le Monteverdi Choir et les English Baroque Soloists sont toujours aussi étincelants.
© François Hudry/Qobuz
Semele renferme de très grandes pages dont, fait rarissime à l’époque, un splendide quatuor au premier acte. Mais l’échec est complet et la nouvelle œuvre tiendra l’affiche pendant quatre petites soirées seulement. John Eliot Gardiner avait réalisé un premier enregistrement de Semele à l’orée des années 1980 pour le label Erato, avec plus ou moins de bonheur. Il a remis l’œuvre sur le métier en 2019 pour une série de concerts donnés à Paris, Barcelone, Milan (Scala), Rome et à Londres où fut enregistrée cette nouvelle version le 2 mai 2019.
Gardiner remet en quelque sorte les pendules à l’heure avec cet enregistrement rendant pleinement justice à cette œuvre hybride grâce à d’excellents solistes, à commencer par la soprano Louise Alder dans le rôle-titre. On admire sa grande sensibilité, une riche palette de couleurs vocales et une expressivité touchante. Les protagonistes qui l’entourent, la mezzo-soprano Lucile Richardot, le ténor Hugo Hymas, le contre-ténor Carlo Vistoli, la basse Gianluca Buratto et quelques solistes sortant du chœur, complètent une distribution cohérente et sans faille. Inlassable découvreur de voix nouvelles, Sir John Eliot Gardiner insuffle un bel élan à cette œuvre au destin malheureux. Le Monteverdi Choir et les English Baroque Soloists sont toujours aussi étincelants.
© François Hudry/Qobuz
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