mercredi 10 juillet 2019

Limoges (I)

Je vous propose aujourd'hui une promenade limousine sur les traces d'Ovide, traces que nous allons trouver sans grande difficulté au musée national Adrien Dubouché, musée de la céramique.


L'établissement doit son nom à celui qui fut son directeur à partir de 1865 et qui eu l'idée aussi simple que géniale d'installer l'école d'art qu'il fonda en 1868 dans le même bâtiment que le musée "afin que les collections servent de source d’inspiration pour les artistes et les artisans qui allaient intégrer les manufactures porcelainières alors en plein essor".

Très à l'honneur dans les collections, la déesse Vénus...
La voici tout d'abord surprise à sa toilette par le photographe - elle ne s'y attendait vraiment pas...

Biscuit de porcelaine dure / Manufacture Peullier (vers 1850-1890) / Paris, 1867

A proximité, Cupidon, dans cette Offrande à l'Amour...

Biscuit de porcelaine dure / Manufacture Locré-Russinger, Paris, 1772-1797

Et pour faire bon poids, Vénus et Cupidon...

Biscuit de porcelaine dure / Manufacture Locré-Russinger, Paris, 1772-1797

La section historique du musée nous propose, entre autres poteries grecques, cette magnifique amphore où l'on reconnaît Dionysos entre deux femmes...

Terre cuite à décor de figures noires / Entourage du peintre d'Antiménès / Athènes, vers 520 av. J.-C.

Un grand bond en avant nous conduit dans l'Italie du XVIe s. Evidemment, nous avons allègrement sauté par dessus la porcelaine de Chine, pays qui a pourtant vu naître cet art - mais qui n'est ni terre ovidienne ni terre métamorphique...

Pour me faire pardonner cette lacune, voici un plat orné d'une femme jouant de la viole et devant lequel - laquelle ? - je suis tombé en extase...

Faïence stannifère / Décor de grand feu et lustre métallique /  Deruta / 1er tiers du XVIe s.

Et s'il s'agissait d'Eurydice déplorant la mort d'Orphée ?...

Continuons par une énigme, c'est-à-dire une coupe sans cartel...


Au centre, j'y devine les neuf Muses entourant Apollon. Quant aux autres personnages - des poètes couronnés de laurier, me semble-t-il - je ne me hasarderai pas à les identifier. Je me contenterai de supposer que l'un d'eux est notre cher Naso...







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