Une amie d'Ovide, Simone Dompeyre, qui est aussi la fondatrice du festival Traverse Vidéo (http://traverse-video.org/), m'apprend la sortie aux éditions du Seuil d'un livre de Françoise Frontisi-Ducroux sur les métamorphoses érotiques dans les mythes grecs. Il s'intitule Arbres filles et garçons fleurs. Le titre, à lui seul, ne donne-t-il pas envie ?
Voici, pour plus de détails, la notice de l'éditeur :
Pourquoi,
dans les mythes grecs de métamorphoses végétales, les jeunes filles
sont-elles transformées en arbres, tandis que les garçons donnent en
mourant naissance à de jolies fleurs ? Cette question, point de départ
du livre, est d’abord déterminée par la langue française, qui veut que
la fleur soit un nom féminin et que l’arbre soit masculin. L’étonnement
est peut-être moins grand pour un Italien habitué à penser les fleurs au
masculin. Et que dire des langues qui prudemment font appel au neutre ?
Mais chacun pense dans sa langue. De fait nos noms de fleur font
alterner les deux genres. À côté de la rose, paradigme du féminin depuis
rosa – rosam – rosae… combien de lis, de narcisses et de glaïeuls dans
nos jardins ? De roses d’ailleurs (neutre en grec : rhodon) il ne sera
pas question, non plus que de marguerites, ni en tant que fleurs ni en
tant que filles. Et, si l’on creuse un peu, les « jeunes filles en
fleurs » se révèlent plus garçonnières encore que dans le récit
proustien.
Françoise Frontisi-Ducroux raconte des mythes anciens où des jeunes gens, filles et garçons, exposés au désir amoureux des dieux, se transforment en plantes. Syrinx poursuivie par le dieu Pan devient une brassée de roseaux. Hyacinthe, malencontreusement frappé par le disque de son amant, Apollon, meurt en faisant naître une jacinthe. Daphné, Myrrha, Narcisse, Adonis et quelques autres connaissent un sort semblable où le tragique s’associe à l’érotique.
Françoise Frontisi-Ducroux raconte des mythes anciens où des jeunes gens, filles et garçons, exposés au désir amoureux des dieux, se transforment en plantes. Syrinx poursuivie par le dieu Pan devient une brassée de roseaux. Hyacinthe, malencontreusement frappé par le disque de son amant, Apollon, meurt en faisant naître une jacinthe. Daphné, Myrrha, Narcisse, Adonis et quelques autres connaissent un sort semblable où le tragique s’associe à l’érotique.
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