Une nouvelle fresque vient d'être retrouvée à Pompéi dans la maison où avait été retrouvée en novembre 2018 une fresque représentant Léda (https://ovidii-amici.blogspot.com/2018/11/edition-speciale.html)...
Voici ce qu'en dit aujourd'hui même
Figaro) :
ARCHÉOLOGIE
- La peinture murale, au trait précis et aux couleurs chatoyantes, se
trouvait dans l'atrium d'une demeure réputée pour la richesse de sa
décoration et son état de préservation. En novembre dernier, une autre
illustrant la scène d'amour entre Leda et le cygne y avait été dévoilée.
On finirait presque par s'habituer. La direction du site archéologique de Pompéi a annoncé la découverte d'un nouveau trésor. En novembre dernier,
une fresque représentant le mythe de Leda et du cygne avait été trouvée
dans une grande demeure de la cité antique. Les archéologues viennent
de mettre à jour dans cette même maison une peinture murale représentant
Narcisse se mirant dans l'eau. « Les découvertes exceptionnelles
continuent », s'est enthousiasmé Massimo Osanna, directeur du parc
archéologique de la cité antique, ensevelie dans l'éruption du Vésuve en
79 ap. J.-C.
Il était une source
claire et pure, aux eaux d’argent ;
Ni les bergers, ni les
chèvres paissant sur les monts
Ne l’avaient souillée,
ni d’autres troupeaux ; pas un oiseau,
Pas une bête ne l’avait
troublée, pas un rameau
Tombé de l’arbre. Son
eau nourrissait l’herbe sur ses bords,
La forêt empêchait le
soleil d’attiédir l’endroit.
L’enfant, épuisé par la
chasse et la chaleur, s’y vient
Abattre : il cède à
l’attrait de l’endroit et de la source.
Tandis qu’il veut
calmer sa soif, une autre soif le prend ;
Tandis qu’il boit, il
voit un beau reflet qui le ravit,
Qu’il aime — reflet
sans consistance : il prend une ombre pour
Un corps. Il en est
stupéfait, son visage se fige
Et, comme un marbre de
Paros, il reste sans bouger.
Etendu là, il contemple
deux astres — ses deux yeux —,
Ses cheveux dignes de
Bacchus et même d’Apollon,
Ses joues imberbes, son
cou d’ivoire, la grâce de sa bouche,
Il contemple ce teint
de neige qu’une rougeur colore,
Et tout ce qui en lui
se peut admirer, il l’admire.
Sans le savoir, il se
désire ; il plaît à qui lui plaît,
Qui recherche est
recherché, qui enflamme est enflammé.
Que de baisers reçoit,
pour rien, cette source trompeuse,
Que de fois il plonge
ses bras dans l’eau pour tenter de
Se saisir du cou qu’il
voit sans parvenir à s’atteindre.
Que voit-il ? Il ne le
sait ; mais ce qu’il voit le consume,
Et ce qui trompe ses
regards est ce qui les embrase.
Pourquoi, naïf enfant,
chercher en vain ce double qui
Te fuit ? Ce que tu
veux n’est nulle part ; ce que tu aimes,
Tourne-toi, tu le
perdras ; c’est une ombre que tu vois,
Un reflet sans
consistance ; avec toi, il va, il reste ;
Repars, il repartira — si tu pouvais repartir.
Métamorphoses, III, 407-436
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire