lundi 31 octobre 2022

Les Métamorphoses au Musée des Arts Décoratifs

Vous êtes fous des Métamorphoses ? Voilà qui tombe bien : elles sont au MAD (Musée des Arts Décoratifs de Paris https://madparis.fr/) jusqu'au 22 janvier prochain. Ou, du moins, Eva, une grande amie d'Ovide, en a trouvé quelques traces dans l'exposition consacrée à Elsa Schiaparelli, avec laquelle le MAD nous invite, en ces termes, à faire plus ample connaissance :

"Le musée des Arts décoratifs met à l’honneur l’œuvre audacieuse et inspirante d’Elsa Schiaparelli, créatrice italienne, dont l’inspiration s’est nourrie d’une relation privilégiée avec les artistes du milieu de l’avant-garde parisienne des années 1920 et 1930. Près de 20 ans après la rétrospective qui lui a été consacrée en 2004, le musée a souhaité revisiter son œuvre afin de faire redécouvrir au public sa fantaisie novatrice, son goût du spectacle et sa modernité artistique."

La première trace, donc, est une trace apuléenne. Je vous laisse lire et admirer :

"Donnant un thème à chacune de ses collections, Elsa Schiaparelli choisit le papillon pour celle de l'été 1937. Selon le programme de la présentation, c'est une farandole dans laquelle un chant d'oiseaux, un bourdonnement d'abeilles et la gaieté des papillons s'unissent en harmonie dans les imprimés d'été. Pour la couturière, comme pour les surréalistes, le papillon est source d'émerveillement et d'émotion esthétique. Il est le symbole de la beauté fragile et de la brièveté de la vie puisqu'il naît d'un œuf devenu chenille, changée en chrysalide à la laideur ingrate. Ce bel insecte animé aux formes fluides insaisissables et aux battements d'ailes veloutées est comparé, sous la forme du conte, à la femme et à son inconstance amoureuse. Il est à l'origine d'un conte, celui de la belle Psyché (mot grec signifiant à la fois âme et papillon de nuit) tombant sous le charme d'un monstre divin rapporté au II° siècle par Apulée dans les Métamorphoses."



 La deuxième trace est ovidienne :

"Placée sous la protection de Pan, dieu des bergers et de la fertilité, la collection « Paienne» de l'automne 1938 se distingue par sa source d'inspiration issue de la mythologie gréco-romaine et de son interprétation par la Renaissance Italienne. Le texte de présentation de la collection décrit un monde fabuleux dans lequel des figures profanes de l'Antiquité classique et des personnages de la Renaissance, comme Laure, la muse du poète Pétrarque, se rencontrent. Des emprunts à l'art de Sandro Botticelli, en particulier son tableau célèbre Le Printemps, datant de la fin du XV° siècle, apparaissent dans les broderies de guirlandes de fleurs, de feuillages et de fruits décorant les robes du soir. La culture humaniste de la Renaissance, enseignée à l'université par le père d'Elsa, impliquant le retour aux textes antiques, en particulier les Métamorphoses d'Ovide, poème latin écrit au ler siècle, constitue le socle intellectuel et artistique de cette collection. 
 

 
Ajoutons-en une troisième, La cape de Phébus (hiver 1937-37) : un vrai plaisir pour les yeux...


Shocking ! Les mondes surréalistes d’Elsa Schiaparelli

du 6 juillet 2022 au 22 janvier 2023


Aucun commentaire: