Vous êtes fous des Métamorphoses ? Voilà qui tombe bien : elles
sont au MAD (Musée des Arts Décoratifs de Paris https://madparis.fr/) jusqu'au 22 janvier prochain. Ou, du moins, Eva, une grande amie d'Ovide, en a trouvé quelques traces dans l'exposition consacrée à Elsa Schiaparelli, avec laquelle le MAD nous invite, en ces termes, à faire plus ample connaissance :
"Le musée des Arts décoratifs met à l’honneur l’œuvre audacieuse et inspirante d’Elsa Schiaparelli, créatrice italienne, dont l’inspiration s’est nourrie d’une relation privilégiée avec les artistes du milieu de l’avant-garde parisienne des années 1920 et 1930. Près de 20 ans après la rétrospective qui lui a été consacrée en 2004, le musée a souhaité revisiter son œuvre afin de faire redécouvrir au public sa fantaisie novatrice, son goût du spectacle et sa modernité artistique."
La première trace, donc, est une trace apuléenne. Je vous laisse lire et admirer :
"Donnant un thème à chacune de ses collections, Elsa Schiaparelli choisit le papillon pour celle de l'été 1937. Selon le programme de la présentation, c'est une farandole dans laquelle un chant d'oiseaux, un bourdonnement d'abeilles et la gaieté des papillons s'unissent en harmonie dans les imprimés d'été. Pour la couturière, comme pour les surréalistes, le papillon est source d'émerveillement et d'émotion esthétique. Il est le symbole de la beauté fragile et de la brièveté de la vie puisqu'il naît d'un œuf devenu chenille, changée en chrysalide à la laideur ingrate. Ce bel insecte animé aux formes fluides insaisissables et aux battements d'ailes veloutées est comparé, sous la forme du conte, à la femme et à son inconstance amoureuse. Il est à l'origine d'un conte, celui de la belle Psyché (mot grec signifiant à la fois âme et papillon de nuit) tombant sous le charme d'un monstre divin rapporté au II° siècle par Apulée dans les Métamorphoses."
La deuxième trace est ovidienne :