Je vous annonçais naguère la parution, aux éditions Fayard, de l'Ovide de Xavier Darcos ; je vous annonce aujourd'hui pour le 15 septembre la parution, aux éditions Ellipses, de l'Auguste de Philippe Le Doze.
Qui m'annoncera le débat entre Xavier Darcos et Philippe Le Doze ? Je réserve mon billet...
"Auguste (27 avant notre ère/14 de notre ère) est le premier prince romain. Traditionnellement présenté comme froid, calculateur, manipulateur et hypocrite, parfois comme un caméléon, il s'avère être une personnalité infiniment plus complexe. C'est en homme providentiel, en instrument des dieux, qu'Auguste a souhaité se présenter. Celui qui accrut l'empire romain comme personne ne l'avait fait jusque-là fut par ailleurs le créateur d'un régime nouveau, le Principat, destiné à vivre jusqu'à la fin de l'Empire romain. Il est en même temps à l'origine d'une restauration destinée à répondre à une crise multiforme, tout à la fois politique, religieuse et morale. Enfin, Auguste fit de Rome une véritable capitale d'empire, capable de rivaliser, par sa splendeur, avec les cités grecques. Cette biographie suggère que, tout en ayant été le père d'un régime de nature monarchique, Auguste fut aussi et surtout un prince républicain, un homme toujours soucieux d'ancrer ses nombreuses réformes dans la tradition romaine, posture qui n'interdisait en rien l'innovation. Mieux encore, c'est le portrait d'un homme soucieux des attentes parfois contradictoires de ses contemporains qui se dessine : Auguste a su se glisser dans les plis d'un costume dont il ne fut pas seul maître du patron."