Aujourd'hui, je vous fais faire une descente aux Enfers...
En compagnie de Pluton, qui vient de ravir sa proie - entendez "d'enlever Proserpine".
N'est-ce pas de cela qu'il s'agit sur cette toile de Guillemette Gindre ?
A moins, m'a-t-on dit, que ce ne soit une scène de danse ? Un tango ?...
Et alors ? La danse n'est-elle pas une version policée du rapt ?...
Sur le mur d'en face se déploie le jardin de Proserpine...
Entendons-nous bien... Pas celui de Pluton, planté de grenadiers dont le fruit, consommé par la jeune fille, valut à celle-ci l'interdiction de remonter durablement sur terre. Non... Je vous parle du jardin de Proserpine, dont aucune légende, c'est vrai, ne parle.
Mais quand on se rappelle que la fille de Cérès était en train de cueillir des fleurs au moment de son rapt, comment douter de son goût pour les fleurs ?
Celles des Enfers sont comme mortes et ne vivent que de la lumière intérieure qui les transfigure. Ou plutôt de la transfiguration que leur a fait subir Nelly Bonnefis dans ses monotypes rétroéclairés.
Plus tard, c'est Pascal Delhay qui ravira les spectateurs de sa chorégraphie infernale, au pied des fleurs du royaume d'En-bas...
Mais qui est-il lui-même, ce terrible ravisseur ? Une force de l'ombre ou le fragile négatif d'une frêle lumière ?...
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